Comment DreamHost se réinvente avec OpenStack

L’article original provient de OpenSource.com – http://opensource.com/business/14/7/dreamhost-and-openstack-love-story

Fondé en 1997, DreamHost est une entreprise internet chevronnée qui héberge plus de 400,000 clients satisfaits, 1,5 million de sites et d’applications, et des centaines de milliers d’installations de WordPress, le CMS open source dominant. L’open source est dans notre ADN et a alimenté tous les aspects de nos services depuis 1997. DreamHost est construit sur une fondation de Perl, Linux, Apache, MySQL, et d’innombrables autres projets open source. En plus de 16 années d’existence, DreamHost a vu les réalités des applications internet et de l’hébergement évoluer radicalement. Notre voyage vers le cloud nécessite un peu d’histoire et de contexte, alors plongeons directement.

L’Ascension du Cloud Boîte Noire

Il y a près d’une décennie, Amazon a créé le marché des services d’infrastructure Cloud avec l’introduction des très populaires S3 pour le stockage et EC2 pour le calcul. Les années qui ont suivi ont été dominées par des changements radicaux dans la manière dont l’infrastructure est consommée et, plus important encore, dans la conception et l’architecture sous-jacentes des logiciels. Il y a aussi eu une conséquence plus grande et cachée à l’essor des services d’infrastructure Cloud opaques.

Bien que le cloud ait été révolutionnaire, il est aussi largement resté une boîte noire. Les logiciels et systèmes qui alimentent Amazon Web Services, Microsoft Azure et de nombreux autres clouds sont fermés aux regards indiscrets, laissant les utilisateurs dans l’ignorance quant à la mise en œuvre du composant le plus critique de leurs piles d’applications. L’époque précédant le cloud représentait l’essor de l’internet ouvert – Linux, Apache, MySQL, et des langages comme PHP, Perl, Python, et Ruby, où les développeurs, ingénieurs et organisations informatiques avaient un degré élevé de transparence sur les logiciels qui alimentaient leurs applications. Au début de l’ère du cloud, une grande partie de cette transparence a disparu.

Un Nouvel Espoir

En 2010, deux partenaires improbables, la NASA et Rackspace Hosting, ont fondé le projet OpenStack pour créer un logiciel cloud open source pour la création de clouds privés et publics. Au fil des années depuis sa création, le projet OpenStack a explosé, visant à réaliser son potentiel en tant que Linux du cloud. Plus de 200 entreprises et d’innombrables individus font maintenant partie du projet, travaillant de concert pour créer des logiciels open source et des API qui alimentent les clouds privés et publics à l’échelle mondiale.

DreamHost a rejoint OpenStack dès ses débuts, en contribuant au code, en fournissant un soutien financier et en participant à la direction du projet. Nous avons rejoint la Fondation OpenStack en tant que membre Or, et le PDG de DreamHost, Simon Anderson, a été élu pour nous représenter au conseil d’administration de la Fondation OpenStack. Notre engagement envers le succès du projet est profond.

Pourquoi OpenStack ?

DreamHost n’existerait pas aujourd’hui sans un fort engagement envers la philosophie open source. Nous ne voulons pas vivre dans un futur qui serait à nouveau dominé par des plateformes cloud fermées, techniquement opaques et “magiques”. De nombreux clients d’hébergement traditionnels s’intéressent à l’adoption de services Cloud, soit en complément, soit en remplacement de leur hébergement partagé, VPS et dédié existant, et nous pensons qu’ils recherchent également un chemin de mise à niveau simple et abordable. Étant donné notre ADN, il est logique pour DreamHost de construire pour nos clients ce qu’ils désirent en utilisant les meilleurs logiciels open source disponibles.

Présentation de DreamCompute

Le premier produit de DreamHost construit sur OpenStack est DreamCompute, qui permet aux clients de créer des machines virtuelles, des dispositifs de blocage et des réseaux à la demande via les API standards d’OpenStack et les outils en ligne de commande ou via une interface utilisateur intuitive basée sur le web. DreamCompute donne plus de pouvoir à nos clients qu’ils n’en ont jamais eu auparavant, et est construit sur une grande bibliothèque de logiciels libres. Dans la véritable mode DreamHost, même l’architecture de DreamCompute est ouverte.

DreamCompute fonctionne sur un mélange de serveurs Dell haut de gamme exécutant Ubuntu Linux. Nous avons deux types de base de serveurs : les nœuds de stockage et les nœuds hyperviseurs. Les nœuds hyperviseurs sont optimisés pour l’hébergement de machines virtuelles fonctionnant sur le dessus de l’hyperviseur open source KVM, et disposent de 64 cœurs AMD et de 192 Go de RAM. Nos nœuds de stockage sont des serveurs moins puissants, à plus haute densité, chacun avec douze disques de 3 To, et fonctionnent avec Ceph, le système de stockage tolérant aux pannes, massivement distribué et open source que DreamHost a aidé à construire.

DreamCompute inclut également un pod “cockpit”, qui représente le “cerveau” du cloud. Dans le cockpit, nous exécutons OpenStack et ses services associés sur un mélange de machines physiques et virtuelles, incluant Horizon, Glance, Nova, Neutron,Keystone, et Cinder, ainsi que Apache, HAProxy équilibreurs de charge, bases de données MySQL, et RabbitMQ systèmes de files d’attente. L’ensemble du système est configuré et géré par Chef, et est surveillé à l’aide d’outils open source tels que logstash, graphite, collectd, et nagios.

Même le matériel et le logiciel de réseau de DreamCompute sont basés sur des plateformes et technologies ouvertes. DreamHost a obtenu des commutateurs 10 Gig à 48 ports de haute performance directement auprès des fabricants. Les commutateurs utilisent Cumulus Linux, qui est un système d’exploitation réseau Linux de nos amis chez Cumulus Networks. Cette configuration unique nous permet de provisionner, surveiller et gérer notre infrastructure réseau en utilisant les mêmes outils et processus que nous utilisons pour nos nœuds de calcul et de stockage, minimisant ainsi considérablement les frais de fonctionnement.

DreamCompute est compatible avec les API standard OpenStack Compute, Network, Image et Storage et constitue dans son essence même un déploiement OpenStack. Cela dit, DreamCompute possède également des fonctionnalités uniques qui le distinguent des autres clouds. Il ne devrait pas être surprenant que la base de ces fonctionnalités repose, en fait, sur des logiciels open source que DreamHost a créés.

Craignez Le Céphalopode

Chaque machine virtuelle dans DreamCompute démarre à partir d’un dispositif de bloc virtuel soutenu par un cluster de stockage Ceph de plusieurs pétaoctets. Les images des systèmes d’exploitation sont stockées dans le même cluster que ces dispositifs de bloc, permettant à DreamCompute de tirer parti de la fonctionnalité Copy-on-Write (COW) de Ceph. Plutôt que de télécharger l’image du système d’exploitation depuis un magasin central vers un hyperviseur (ce qui prend du temps) puis de provisionner un nouveau dispositif de bloc, Ceph permet à nos machines virtuelles de démarrer presque instantanément à partir d’une copie à provisionnement léger de l’image de l’OS. En conséquence, les machines virtuelles dans DreamCompute peuvent être créées et pleinement opérationnelles en aussi peu que 40 secondes.

Ceph offre également aux utilisateurs de DreamCompute la confiance que leurs données sont sécurisées, car chaque morceau de données stocké dans le cluster est répliqué un total de trois fois. Lorsque des disques, serveurs ou baies échouent, le cluster Ceph se met en action pour se guérir automatiquement, en s’assurant que le nombre approprié de répliques existe. Lorsque de nouvelles capacités sont ajoutées, Ceph répond en les mettant immédiatement à profit, rééquilibrant les données à travers le cluster.

Virtualise Tout … Y Compris le Réseau !

La virtualisation des serveurs et du stockage sont des concepts très familiers pour la plupart, mais la virtualisation du réseau est une idée relativement nouvelle. DreamCompute a été construit de zéro pour fournir une virtualisation complète du réseau pour chaque client. Dans DreamCompute, le réseau physique représente une « sous-couche », qui est invisible pour le client. Un tissu de réseau virtuel – une « superposition » – est ensuite superposé, fournissant à chaque client dans DreamCompute un commutateur OSI de couche 2 (L2) virtuel, qui est complètement isolé au niveau L2 de chaque autre client.

Au-dessus de ce réseau L2 virtuel, les locataires disposent d’un routeur logiciel virtualisé, qui fournit des services L3+ tels que le routage, le pare-feu et plus encore. DreamHost a rendu ce projet open-source, l’a nommé Akanda, et l’a publié sous une licence open source libérale sur GitHub.

DreamCompute est également conçu dès le départ pour prendre en charge l’IPv6, car l’épuisement de l’espace d’adresses IPv4 est presque imminent. Chaque machine virtuelle dans DreamCompute se voit automatiquement attribuer une adresse IPv6 en plus de son adresse IPv4 privée.

En connectant la technologie de virtualisation de réseau avec les API de Networking Neutron d’OpenStack, les clients disposent d’un contrôle entièrement programmable de leur réseau de L2-L7, avec isolation.

L’avenir du Cloud Open Source est prometteur

DreamCompute représente la continuation d’un long partenariat entre DreamHost et la communauté open source. Nous sommes ravis de poursuivre nos contributions à OpenStack, et de faire partie d’un écosystème dynamique de fournisseurs de services Cloud basés sur OpenStack. L’avenir du cloud open source est très prometteur, et nous sommes enchantés d’être à l’avant-garde.

Le DreamCompute de DreamHost est actuellement en version bêta privée. Pour enregistrer ton intérêt à rejoindre la période bêta gratuite, visite DreamCompute et inscris-toi dès aujourd’hui.